Un arbre, une pierre, un banc. De douces montagnes (le Mont Saint Jean, la Fraize, le Thon...). Le ciel, le calme (quand les motos et les quads sont au repos...)
Dans la Haute vallée de la Bruche, il est un lieu que j'aime entre tous, pour son altitude : 699 m, la magnifique vue panoramique : le Col de la Perheux.
Comment imaginer, que dans les temps anciens, ce fut un lieu de justice et de supplices ?
(lire ci-dessous).
Randonneurs, ce lien vous donnera de belles idées.
Au début du XVIe siècle, un tribunal présidé par le meyger réunissait la justice villageoise à Waldersbach afin d’y juger les affaires courantes. Le tribunal se composait de six à sept échevins auxquels s'ajoutaient trois autres de Saint-Blaise et Blancherupt. Le meyger de Saint-Blaise apparaissait vêtu moitié de rouge, moitié de blanc. Si un criminel était saisi, il était remis au seigneur qui l'enfermait au château de Guirbaden avant de le juger, de l'exécuter et de l'exposer sur la roue sur le lieu de justice au col de la Perheux.
Dès 1613 est mentionné le cas de Anne, l'épouse de Steffen d'en Haut (Steffen von der Höhe) de Neuviller, qui est brûlée pour sorcellerie. Puis de 1620 jusque vers 1630 furent condamnés et brûlées au lieu de justice du Col de la Perheux plus de 50 personnes originaires de tous les villages du Ban de la Roche pour "crime" de sorcellerie.
C'est à ce charmant carrefour de routes qu'on brûla sorciers et sorcières au début du XVIIe siècle. Sara Banzet, à la date du 15 octobre 1767 raconte dans son Journal, qu'elle fut "bouleversée et malade", suite à l'exécution de François Staller, "roué sur la Perheux, pour avoir tué d'un coup de fusil Didier Nussbaum et fait plusieurs crimes énormes." La dernière exécution, eut lieu en 1786.